You made me realise de My Bloody Valentine
Sortie : 1988
Produit par Kevin Shield
Label : Creation
Produit par Kevin Shield
Label : Creation
Il ne faut pas se voiler la face, la musique de My Bloody Valentine n’est que le fruit des drogues. Mêlée à beaucoup de génie.
Sirupeux, rampant et particulièrement nonchalantes, les chansons du gang de Kevin Shield se font entêtantes et charmeuses, tout en flirtant avec une torpeur insidieuse. Ces assauts sonores ont été lancés par des musiciens encore sous le coup de leur trip lunaire.
Le tempo aura beau être infernal, embrouillé au milieu d’un déluge de guitares, le chant demeurera jusqu’au bout celui de personnes complètement défoncées, le regard dans le vague et l’esprit à mille lieux de la réalité.
Accompagnant de peu la sortie de Isn’t Anything et se présentant donc comme un petit extra, le single « You made me realise », qui figurera plus tard dans les classements des 100 meilleurs chansons rock, aura tout du fix : effet rapide, montée d’adrénaline, flou dans le cerveau, noyé d’impressions, avec sensation de flottement, détachement et béatitude régressive. Ce serait parfait pour être l’équivalent d’une bonne injection de morphine, s’il n’y avait pas sans cesse des bruits de perceuses ou des saturations.
C’est avec ce single que My Bloody Valentine passe aux choses sérieuses : inventant pour le coup un son complètement nouveau, le groupe presse sur vinyl les résultats de ses expérimentations psychotropes.
Et ça fait mal : le drone hyper bas du sensationnel « Slow » fera trembler les oreilles comme les murs. Emergeant à peine de ce nuage bourdonnant, le chant de Kevin Shield indiquera que c’est à peine s’il est sorti des vapes, et nous aussi du reste ! Amorphe, mou, voire même absent, celui-ci glissera vers des considérations irrationnels que seuls les défoncés peuvent saisir.
Emporté dans ce tourbillon (les saturations en arrière plan qui semblent se faire la malle), on n’aura plus qu’à subir les effets de l’expérience et se laisser charmer par la mélodie adorable de « Thorn » et ses voix radoucies. Le single sera célèbre pour sa pochette tout d’abord (à la fois tendancieuse et élégiaque) puis pour le fait que c’est à partir de lui que le son « shoegaze » apparut pour la première fois.
Le rythme lent, avec cette caisse frappée irrégulièrement, cette guitare sèche tout droit sorti du rock acide des années 60, et cette voix somnolente et groggy, du somptueux « Cigarette in your bed » complète le trip : on est désormais parti bien loin.
Sirupeux, rampant et particulièrement nonchalantes, les chansons du gang de Kevin Shield se font entêtantes et charmeuses, tout en flirtant avec une torpeur insidieuse. Ces assauts sonores ont été lancés par des musiciens encore sous le coup de leur trip lunaire.
Le tempo aura beau être infernal, embrouillé au milieu d’un déluge de guitares, le chant demeurera jusqu’au bout celui de personnes complètement défoncées, le regard dans le vague et l’esprit à mille lieux de la réalité.
Accompagnant de peu la sortie de Isn’t Anything et se présentant donc comme un petit extra, le single « You made me realise », qui figurera plus tard dans les classements des 100 meilleurs chansons rock, aura tout du fix : effet rapide, montée d’adrénaline, flou dans le cerveau, noyé d’impressions, avec sensation de flottement, détachement et béatitude régressive. Ce serait parfait pour être l’équivalent d’une bonne injection de morphine, s’il n’y avait pas sans cesse des bruits de perceuses ou des saturations.
C’est avec ce single que My Bloody Valentine passe aux choses sérieuses : inventant pour le coup un son complètement nouveau, le groupe presse sur vinyl les résultats de ses expérimentations psychotropes.
Et ça fait mal : le drone hyper bas du sensationnel « Slow » fera trembler les oreilles comme les murs. Emergeant à peine de ce nuage bourdonnant, le chant de Kevin Shield indiquera que c’est à peine s’il est sorti des vapes, et nous aussi du reste ! Amorphe, mou, voire même absent, celui-ci glissera vers des considérations irrationnels que seuls les défoncés peuvent saisir.
Emporté dans ce tourbillon (les saturations en arrière plan qui semblent se faire la malle), on n’aura plus qu’à subir les effets de l’expérience et se laisser charmer par la mélodie adorable de « Thorn » et ses voix radoucies. Le single sera célèbre pour sa pochette tout d’abord (à la fois tendancieuse et élégiaque) puis pour le fait que c’est à partir de lui que le son « shoegaze » apparut pour la première fois.
Le rythme lent, avec cette caisse frappée irrégulièrement, cette guitare sèche tout droit sorti du rock acide des années 60, et cette voix somnolente et groggy, du somptueux « Cigarette in your bed » complète le trip : on est désormais parti bien loin.
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