Hoppy EP de Les Autres
Sortie : 1992
Produit par Les Autres
Label : Cornflakes Zoo
En choisissant délibérément de ne pas utiliser des codes clairs et facilement identifiables par le public français, habitué aux mêmes ritournelles pop depuis des années, Les Autres se ruèrent sur un son crade et bruitiste. Les gens négligèrent la sortie des singles du groupe. Pourquoi faire tant d’effort ? C’est saturé, c’est bruyant, c’est en anglais, après tout, Les Autres ressemblent à une incongruité, pire ils n’ont rien compris au rock français, pourront rétorquer certains. Mais ceux-là même passent à côté de niveau du songwriting de ces quatre rennais. Jusqu’à oublier complètement toutes les productions du groupe.
Et c’est ce qui arriva malgré des chansons de qualités surprenantes. Avec des guitares dures et portées par des textes tellement désabusés qu’ils en deviennent presque virulent (« Pourquoi la fin ? »), celles-ci saisissent et chamboulent. Le son de basse ronflant et tourbillonnant du merveilleux « Kill the girl I love » fait vibrer les oreilles. Le ton sera fort. Les guitares ne cèdent d’ailleurs rien, voire même accentuent leur emprise au fur et à mesure. Et pendant ce temps, la batterie impose sa cadence soutenue. Sous ce brouhaha, se cache un chant laconique et enchanteur, qui va même imposer un moment de pure grâce à coup de vocalises détendues, avant qu’un déferlement ne vienne recouvrir ce déballage de douceur abattue.
Sortie : 1992
Produit par Les Autres
Label : Cornflakes Zoo
En choisissant délibérément de ne pas utiliser des codes clairs et facilement identifiables par le public français, habitué aux mêmes ritournelles pop depuis des années, Les Autres se ruèrent sur un son crade et bruitiste. Les gens négligèrent la sortie des singles du groupe. Pourquoi faire tant d’effort ? C’est saturé, c’est bruyant, c’est en anglais, après tout, Les Autres ressemblent à une incongruité, pire ils n’ont rien compris au rock français, pourront rétorquer certains. Mais ceux-là même passent à côté de niveau du songwriting de ces quatre rennais. Jusqu’à oublier complètement toutes les productions du groupe.
Et c’est ce qui arriva malgré des chansons de qualités surprenantes. Avec des guitares dures et portées par des textes tellement désabusés qu’ils en deviennent presque virulent (« Pourquoi la fin ? »), celles-ci saisissent et chamboulent. Le son de basse ronflant et tourbillonnant du merveilleux « Kill the girl I love » fait vibrer les oreilles. Le ton sera fort. Les guitares ne cèdent d’ailleurs rien, voire même accentuent leur emprise au fur et à mesure. Et pendant ce temps, la batterie impose sa cadence soutenue. Sous ce brouhaha, se cache un chant laconique et enchanteur, qui va même imposer un moment de pure grâce à coup de vocalises détendues, avant qu’un déferlement ne vienne recouvrir ce déballage de douceur abattue.
Même reposant essentiellement sur un adorable comptine, la douceur capitule et se laisse écraser par les abats de guitares graves ("Hoppy"), dont les acharnements dans les tonalités basses aboutissent à l'épanouissement des sentiments égarés : le desespoir, le cynisme, le romantisme.
Sorti avec une pochette merveilleuse en noir et blanc, sertie de figurés au crayon, cet EP, existant uniquement en vinyl, mérite plus que le peu d’attention qu’on lui accorde aujourd’hui. Il représente l’alternative à tout ce qui se faisait à l’époque. Et se fait en plus l’éloge de la tristesse.
Sorti avec une pochette merveilleuse en noir et blanc, sertie de figurés au crayon, cet EP, existant uniquement en vinyl, mérite plus que le peu d’attention qu’on lui accorde aujourd’hui. Il représente l’alternative à tout ce qui se faisait à l’époque. Et se fait en plus l’éloge de la tristesse.
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