Slow Buildings de Pale Saints
Sortie : 1994
Produit par Hugh Jones
Label : 4AD
A l’écoute de l’intro transcendantale et d’influence presque africaine de ‘’King Fade’’, de sa trompette fantomatique ou de ses slides perdus, on se dit que le groupe a su garder son goût pour l’étrange. Bien-sûr, l'absence de ce compositeur/parolier de génie se fait ressentir mais cela n'empêche pas Slow Buildings d'être suffisamment riche et intéressant en soi.
Toujours finement racé et vaporeux, le chant de Meriel Barham brille froidement tout du long. Bien-sûr le groupe ose quelques excursions vers une pop très accessible. Des titres comme "Angel" ou "Under your noise" sont de purs délices simples et efficaces. Ils pourraient même constituer une très bonne leçon pour ceux qui appréhenderaient découvrir le shoegaze. La voix de Meriel se fait tout autant douce qu’enjouée. Mais globalement, réduire ce qu’est devenu le groupe à ces morceaux, serait occulter les prises de risques. Car sur l’ensemble de l’album, le son est plus lourd et plus électrique ("Song of Salomon"), sans pour autant enlever toute majesté aux compositions. Les mélodies prennent l'habitude de se dissoudre dans un brouhaha sonore littéralement envoûtant. Quelques chansons plus acoustiques ("One Blue Hill", absolument magnifique et poignant d'authenticité délicate ou "Gesture of a fear"), rares dans le genre, ajoutent une touche de douceur, presque féminine. Bien souvent les chansons posent un décor aérien avant de se perdre dans un prolongement évasif, qui se réitère et se multiplie à l'infini. Certaines dépassent largement les sept minutes. A l'instar de l'envoutant "Suggestion".
Cette démarche paresseuse et contemplative pourrait même s'accommoder de la tristesse qui en est le moteur. Les guitares sont écrasantes et le tempo plutôt lent, voire recouvrant. Et le caractère délié de "Henri" (et ses hoquets aussi bien exotiques que ténébreux) prend alors un tour fascinant sur plus de dix minutes de rêverie inquiétante. En cela c'est tout l'album qui se pare alors d'un aspect plus sombre et plus reposé.
Toujours finement racé et vaporeux, le chant de Meriel Barham brille froidement tout du long. Bien-sûr le groupe ose quelques excursions vers une pop très accessible. Des titres comme "Angel" ou "Under your noise" sont de purs délices simples et efficaces. Ils pourraient même constituer une très bonne leçon pour ceux qui appréhenderaient découvrir le shoegaze. La voix de Meriel se fait tout autant douce qu’enjouée. Mais globalement, réduire ce qu’est devenu le groupe à ces morceaux, serait occulter les prises de risques. Car sur l’ensemble de l’album, le son est plus lourd et plus électrique ("Song of Salomon"), sans pour autant enlever toute majesté aux compositions. Les mélodies prennent l'habitude de se dissoudre dans un brouhaha sonore littéralement envoûtant. Quelques chansons plus acoustiques ("One Blue Hill", absolument magnifique et poignant d'authenticité délicate ou "Gesture of a fear"), rares dans le genre, ajoutent une touche de douceur, presque féminine. Bien souvent les chansons posent un décor aérien avant de se perdre dans un prolongement évasif, qui se réitère et se multiplie à l'infini. Certaines dépassent largement les sept minutes. A l'instar de l'envoutant "Suggestion".
Cette démarche paresseuse et contemplative pourrait même s'accommoder de la tristesse qui en est le moteur. Les guitares sont écrasantes et le tempo plutôt lent, voire recouvrant. Et le caractère délié de "Henri" (et ses hoquets aussi bien exotiques que ténébreux) prend alors un tour fascinant sur plus de dix minutes de rêverie inquiétante. En cela c'est tout l'album qui se pare alors d'un aspect plus sombre et plus reposé.
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