Toulouse de Green Hill
Sortie : 1992
Produit par Charlie Jensen
Label : Harvest Germany
Green Hill ou la symbolique du rêve.
Il arrive des états où la conscience s’éteint petit à petit pour laisser place à un enchaînement sans queue ni tête de pensées, d’impressions, d’images qui accompagnent l’arrivée du sommeil. Toulouse met en son tout cela.
Se basant sur des chansons avenantes, l’album glisse vers le flou et la féerie floutée. On ne voit rien venir car cela se fait progressivement mais on tend bien vers l’apesanteur.
D’une simplicité mélodique à couper le souffle, Toulouse n’est qu’un voyage au travers des chansons de toute beauté, tout d’abord perceptibles (« He », ses climax imperceptibles comme une plume, ce chant éthéré, dont le léger accent germanique ne manque pas de charme, ses petites touches à la guitare coûte que coûte qui subsistent aux déferlantes noisy), voire même adorables (le classique « You » traversé d’éclairs) avant de devenir moins évidentes et moins immédiates. Il faut alors y rentrer pour s’y émerger car les mélodies se transforment, incluant des passages plus obscurs (« Toulouse ») et offrant moins de place pour la facilité et plus pour l’évasion.
D’ailleurs le chant se fait parlé sur « Excuses », comme s’il venait de loin et que l’imagination parlait dans le sommeil, propos doucereux zébrés de temps en temps de saturations, avant un refrain de toute beauté, souffle magique de voix, vocalises féminines mixées en retrait et effets de cathédrales. Jusqu’à atteindre une magie virginale, car exempt de toutes les impuretés du monde réel, ce quotidien qui bouffe tout et oblige à se coltiner déceptions, hypocrisie, intérêts égoïstes et compétition. Ici, pas la moindre trace de dédain, il n’y a que du fabuleux. Et c’est amplement suffisant.
Rien n’a de prise parce que les guitares passent comme dans des rêves, les voix sont gorgées de douceur et les distorsions s’effilochent comme des fils d’or. Jusqu’à ce que les titres fusionnent entre eux, comme les quatre derniers qui aboutissent à « P.Pronoun », morceaux d’un puzzle onirique de lyrisme fugitif.
Sur la fin, comme sur « They » les chants se gonflent en légèreté, s’intercalant au milieu de guitares sèches et d’autres plus atmosphériques, créant ainsi un univers de majesté d’une modestie et d’une discrétion toute poétiques. Il n’y a de moins en moins de supports sur lequel se rattacher, Green Hill emmêlant les guitares à tout un ensemble, rythme, effet d’échos, voix, qui dès lors vire à l’agglomération merveilleuse. Les rapports avec la réalité sont coupés et c’est un esprit qui vogue vers l’horizon que se propose d’accompagner le groupe.
Il était donc normal que le dernier titre, « She », ne soit qu’un chant divin, incompréhensible, et noyé dans l’écho, dernière étape avant l’entrée dans le sommeil et les rêves.
Il arrive des états où la conscience s’éteint petit à petit pour laisser place à un enchaînement sans queue ni tête de pensées, d’impressions, d’images qui accompagnent l’arrivée du sommeil. Toulouse met en son tout cela.
Se basant sur des chansons avenantes, l’album glisse vers le flou et la féerie floutée. On ne voit rien venir car cela se fait progressivement mais on tend bien vers l’apesanteur.
D’une simplicité mélodique à couper le souffle, Toulouse n’est qu’un voyage au travers des chansons de toute beauté, tout d’abord perceptibles (« He », ses climax imperceptibles comme une plume, ce chant éthéré, dont le léger accent germanique ne manque pas de charme, ses petites touches à la guitare coûte que coûte qui subsistent aux déferlantes noisy), voire même adorables (le classique « You » traversé d’éclairs) avant de devenir moins évidentes et moins immédiates. Il faut alors y rentrer pour s’y émerger car les mélodies se transforment, incluant des passages plus obscurs (« Toulouse ») et offrant moins de place pour la facilité et plus pour l’évasion.
D’ailleurs le chant se fait parlé sur « Excuses », comme s’il venait de loin et que l’imagination parlait dans le sommeil, propos doucereux zébrés de temps en temps de saturations, avant un refrain de toute beauté, souffle magique de voix, vocalises féminines mixées en retrait et effets de cathédrales. Jusqu’à atteindre une magie virginale, car exempt de toutes les impuretés du monde réel, ce quotidien qui bouffe tout et oblige à se coltiner déceptions, hypocrisie, intérêts égoïstes et compétition. Ici, pas la moindre trace de dédain, il n’y a que du fabuleux. Et c’est amplement suffisant.
Rien n’a de prise parce que les guitares passent comme dans des rêves, les voix sont gorgées de douceur et les distorsions s’effilochent comme des fils d’or. Jusqu’à ce que les titres fusionnent entre eux, comme les quatre derniers qui aboutissent à « P.Pronoun », morceaux d’un puzzle onirique de lyrisme fugitif.
Sur la fin, comme sur « They » les chants se gonflent en légèreté, s’intercalant au milieu de guitares sèches et d’autres plus atmosphériques, créant ainsi un univers de majesté d’une modestie et d’une discrétion toute poétiques. Il n’y a de moins en moins de supports sur lequel se rattacher, Green Hill emmêlant les guitares à tout un ensemble, rythme, effet d’échos, voix, qui dès lors vire à l’agglomération merveilleuse. Les rapports avec la réalité sont coupés et c’est un esprit qui vogue vers l’horizon que se propose d’accompagner le groupe.
Il était donc normal que le dernier titre, « She », ne soit qu’un chant divin, incompréhensible, et noyé dans l’écho, dernière étape avant l’entrée dans le sommeil et les rêves.
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