14 février 2013

Solar : Play

Play de Solar

Date : 1997
Production : Barry Sage
Label : BMG

S’il ne chantait pas en espagnol, on pourrait prendre ce groupe pour l’incarnation de Ride ou mieux encore, Revolver, de par ce romantisme sublimé par un mur du son léché et puissant. Un titre comme le magnifique « Vacío » et ses riffs ébouriffants, ses vocalises doublées, son refrain éclatant, peut largement oser la comparaison.
On sent clairement l’influence shoegaze-pop. Les guitares s’imposent mais sans écraser, ni bousiller les morceaux, les chants, souvent en chœurs ouatés, sont la plupart du temps plaisants, tandis que les mélodies s’enchainent avec une facilité déconcertante. Solar ne s’embarrasse pas, il vise l’évidence, les chansons fédératrices comme « Medícame » ou « Saber de me ». Il faut dire que la production est d’une limpidité incroyable, chaque élément de distinguant pour construire des moments de majesté. « Armonía », son piano en intro, son mid-tempo, ses voix angéliques, ou bien le bruyant et remarquable « Port de luz », avec ses saturations et ses distos à tous les étages.
Mais Solar c’est bien plus que cela encore. C’est aussi la capacité de s’offrir des passages purement contemplatifs, de majesté et de lyrisme. Exemple avec « Midistinguidalteración », ses tambourins, ses guitares cristallines, ses interventions féminines en arrière-plan, son clavier féérique. Bien souvent les guitares sont magiques, même si elles sont parfois lourdes, le chant oscille entre langueur légère et sens de l’accroche, et le ton se fait plus grave, ce qui donne lieu à des propos indolents, de manière subtile, comme sur « Lo que eres », au tempo plus lent mais plus romantique, introduisant des passages d’une puissance découplée.

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