Sounds like a silver holler de Starlight Conspiracy
Sortie : 1997
Produit par Joe Egan
Label : Catapult
Grosses guitares pour gros son : l’Amérique, au milieu des années 90, ne s’embarrasse guère. C’est l’heure d’envoyer tout valdinguer, de monter le volume sonore des amplis, de se secouer dans tous les sens au rythme du punk-rock ou de se lover dans les déferlantes émotionnelles et cathartiques de la power-pop.
Et Starlight Conspiracy s’inscrit pleinement dans la mouvance : citons « Don’t leave the stage », guitares lourdes, pesantes, limite metal, « Airlock », blasé, constant dans la puissance, ou « Calgon », génial, entêtant, avec sa mélodie simplement grattée comme le feraient des étudiants, avant de se lancer dans une avalanche de gros sons, qui virent subtilement dans le glauque et le sombre.
Mais ce qui dénote particulièrement, sous ces guitares écrasantes, violentes et assez étouffantes presque, c’est l’infinie douceur et détachement du chant de Jan Tofferi.
Car malgré sa délicatesse, le son appuyé ne laisse peu d’espace pour respirer, comme sur le final de « Anomaly » ou après le petit passage tranquille à la basse de « She Waits », et la dynamique enlevé finit toujours pas reprendre le dessus. Et malgré cela, les mélodies sont enchanteresses, arrivant à se sublimer par la violence déployée autour d’elles.
On trouve ainsi un véritable fracassage en règle sur « Silver Holler », entrecoupant une déferlante de gros sons, bouffies et gonflées, dans un pur marasme power-pop au sein duquel Jan Tofferi et Shawn Flanigan se plaisent à chanter aussi bien gracieusement qu’avec indolence.
Au moment de l’intro étrange de « Just Heavier Words », lancinante, rythmée par une basse sourde, et où le chant se fait sibyllin et mystérieux, on sait pertinemment que l’orage va finir par gronder, on attend juste le moment où ça va surgir, et ça vient brusquement, mais là où le groupe prend le contre-pied de tout le monde, c’est que justement, c’est une fois que les guitares se débrident, que le chant se fait beaucoup plus lumineux, éclairé et chaleureux, pour une final de toute beauté.
Le shoegaze de Starlight Conspiracy nous fait découvrir paradoxalement que plus les guitares recouvrent l’espace sonore, plus il y a de la place pour la légèreté.
Sortie : 1997
Produit par Joe Egan
Label : Catapult
Grosses guitares pour gros son : l’Amérique, au milieu des années 90, ne s’embarrasse guère. C’est l’heure d’envoyer tout valdinguer, de monter le volume sonore des amplis, de se secouer dans tous les sens au rythme du punk-rock ou de se lover dans les déferlantes émotionnelles et cathartiques de la power-pop.
Et Starlight Conspiracy s’inscrit pleinement dans la mouvance : citons « Don’t leave the stage », guitares lourdes, pesantes, limite metal, « Airlock », blasé, constant dans la puissance, ou « Calgon », génial, entêtant, avec sa mélodie simplement grattée comme le feraient des étudiants, avant de se lancer dans une avalanche de gros sons, qui virent subtilement dans le glauque et le sombre.
Mais ce qui dénote particulièrement, sous ces guitares écrasantes, violentes et assez étouffantes presque, c’est l’infinie douceur et détachement du chant de Jan Tofferi.
Car malgré sa délicatesse, le son appuyé ne laisse peu d’espace pour respirer, comme sur le final de « Anomaly » ou après le petit passage tranquille à la basse de « She Waits », et la dynamique enlevé finit toujours pas reprendre le dessus. Et malgré cela, les mélodies sont enchanteresses, arrivant à se sublimer par la violence déployée autour d’elles.
On trouve ainsi un véritable fracassage en règle sur « Silver Holler », entrecoupant une déferlante de gros sons, bouffies et gonflées, dans un pur marasme power-pop au sein duquel Jan Tofferi et Shawn Flanigan se plaisent à chanter aussi bien gracieusement qu’avec indolence.
Au moment de l’intro étrange de « Just Heavier Words », lancinante, rythmée par une basse sourde, et où le chant se fait sibyllin et mystérieux, on sait pertinemment que l’orage va finir par gronder, on attend juste le moment où ça va surgir, et ça vient brusquement, mais là où le groupe prend le contre-pied de tout le monde, c’est que justement, c’est une fois que les guitares se débrident, que le chant se fait beaucoup plus lumineux, éclairé et chaleureux, pour une final de toute beauté.
Le shoegaze de Starlight Conspiracy nous fait découvrir paradoxalement que plus les guitares recouvrent l’espace sonore, plus il y a de la place pour la légèreté.
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