13 janvier 2009

Velour 100 : Of color bright


Of color bright de Velour 100


Sortie : 1997
Produit par Steve King
Label : Tooth and Nail
Le groupe Velour 100 profite de la participation de trois nouvelles chanteuses, dont Sydney Rentz pour s’ouvrir sur un tout nouveau monde, à la fois pop et spatial, voire éthéré.
C’est une ambiance un peu particulière, étrange et contemplative, mais très chaleureuse et avenante. On le savait, Trey Many est un être fragile, un peu à part, sur la lune, fasciné par la spiritualité, et désormais avec ces muses, il peut laisser libre court à son imagination. Accompagné de claviers, jouées façon dream-pop, ses chansons apparaissent comme des poèmes religieux, qui n’ont que très peu à voir avec le rock traditionnel, mais qui à chaque fois touchent au cœur. Sans doute grâce au raffinement des arrangements, toujours féeriques et luxueux, sans en faire trop, une batterie, de multiples guitares très présentes, des échos.
C’est ainsi un plaisir de (re)découvrir ces voix féminines, pures, vaporeuses, presque divines. Elles prennent toute leur mesure sur des ballades angéliques, telles que « Shine », son orgue et son refrain doublé de chœurs d’anges, le superbe « Toledo » et ses arpèges qui tissent de la dentelle sous un mur du son ou le mirifique folk-shoegaze « Clouds ». Parfois l’onirisme arrive à son extrême expression pour être plus proche encore du céleste : une voix habitée, sur fond de cordes sèches grattées (« Sky from underwater »). Ou bien des passages sans couplet, ni refrain, mais juste d’une grande langueur (« Under Heaven »). Tout du long les arrangements sont splendides (guitares, clavier, chœurs) tout en restant d’une accessibilité incroyable. Cela cède plus de place aux mots, qui coulent et glissent comme des fluides pour une peinture à l’aquarelle, singulière et surréaliste.

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