26 septembre 2011

Low Dream : Reaching for balloons


Reaching for balloons de Low Dream

Sortie : 1996
Produit par Low Dream
Label : Midsummer Madness

Des guitares saturées, tout ampli à fond, un riff entrainant, immédiat, charmeur dès les premières secondes, sans réfléchir, un style léger, gonflé, percutant, des voix douces, en retrait, allumées et mixées, qu’on retrouve sur des titres comme « Ballon Head » ou encore « What we feel », une simplicité essentielle qui sera la marque de fabrique de ce sympathique groupe brésilien. La formule petit riff délicat/gros riff tapageur marche parfaitement, sur des morceaux comme « Acid Trip Smile » ou encore le superbe « These little things touch me everytime », spacial, dont le chant est déformée, presque robotique, le riff lunaire et les saturations big big big.
Sur ce deuxième album, on sent que le son est plus léché et les mélodies plus évidentes. Low Dream a le mérite de revenir aux fondamentaux, de faire simple, de conjuguer basiquement le plaisir brute de faire cracher les guitares et de garder malgré tout le goût pour les mélodies pop trop souvent oubliées, celles avec un couplet, un refrain plus lourd et éventuellement un pont. On sent énormément d’insouciance dans ce principe là, de la fraîcheur, de la jeunesse, de l’authenticité. Low Dream ne se prend pas la tête, quitte à livrer quelques surprises, comme ce psychédélique « Ultra violet », assez kautrock dans le fond à bien y regarder. Ou encore l’étonnant « Trois millions d’étoiles », avec ce chant en français s’il-vous-plait, innocente chanson twee, bercé par un clavier très kitch et de temps à autres balayée de grosses guitares.
Ce maintien de l’innocence (la voix de chérubin, les petits riffs tout mignon tout plein), malgré le défilé des guitares vigoureuses et distordues, donne beaucoup de charme à Low Dream. Le groupe signe des titres power-pop/shoegaze dans une folle conquête étudiante impossible et c’est ce jeté sans calcul, au nom du simple plaisir du faire du rock qui rend cette musique si plaisante.
On se prend du coup beaucoup d’affection pour ces chansons, de la trempe de « Rocket Ride », pourtant très twee dans le fond (on se dit que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu une Rickenbaueur, des tambourins et des mélodies à la Another Sunny Day ou Brighter), avec un petit clavier discret juste comme il faut et surtout une voix magnifique, douce, légère, très chaude, dont on sentirait presque le souffle tant il est prononcé. « From the ocean you bewitched eyes», sous ces airs de titre évanescent, estival, insouciant et romantique, reste tout de même un superbe titre pop, l’essence même de ce que la pop devrait être, dans sa simplicité, une mélodie géniale, zébrée par des guitares saturées.

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