Glider de My Bloody Valentine
Sortie : 1990
Produit par My Bloody Valentine
Label : Creation
C’est à partir de ce maxi que My Bloody Valentine s’éloigne des codes shoegaze qu’ils avaient eux-mêmes inventés pour les dépasser et naviguer dans des contrées nouvelles, qui rejoignent beaucoup plus l’expérimental.
Les voix, habituellement perceptibles, ne deviennent plus que des vocalises fantomatiques, voire sont même carrément absentes, quitte à se confondre avec un instrument. Car c’est de cela dont il s’agit : renier jusqu’au bout son identité d’être humain pour s’éclipser, voire fusionner avec la musique, un peu à l’image de la pochette où deux individus sont en train de s’embrasser et d’échanger leurs personnalités.
Cette musique où tous les éléments finiront par fondre : les guitares qui dérapent constamment et glissent de manière incontrôlées (« Off your face »), la batterie qui devient robotique, le chant de Melinda Blutcher qui se muera en chant de sirène, les samples bizarroïdes, le tout liés par les saturations répétées et qui tourneront en boucle de manière incessante (le final entêtant et inoubliable de « Soon »). Mais cette volonté de s’effacer face à l’espace sonore envahissant, sorte de monde artificiel, qui prendrait la place de la réalité trop dure à supporter, obtiendra sans doute son apogée lors du morceau « Glider », condensé des délires les plus fous. Une incongruité : quasiment aucun riff mélodique de guitares, que des samples biscornus et dissonants, formant une espèce de nuage hypnotique.
En même temps extrêmement doux et romantique, pétrissant dans le même moule violence et mélancolie, l'atmosphère de My Bloody Valentine ressemble à une déflagration en douceur et au ralenti, à la traînée d’une comète.
On a l'impression que ces morceaux, ces plages de légèreté (la fausse ballade « Don’t ask why ») nous parlent directement, ont su se frayer un chemin jusqu'à notre coeur pour l'envelopper, lui insuffler un nouveau rythme de battement. Perdu au milieu des nuages, on ne s'est pourtant jamais senti aussi proche de nos propres sensations. On découvre notre sensibilité au fur et à mesure de nos réactions. Tout nous paraît beau, significatif, important, même la tristesse.
Sortie : 1990
Produit par My Bloody Valentine
Label : Creation
C’est à partir de ce maxi que My Bloody Valentine s’éloigne des codes shoegaze qu’ils avaient eux-mêmes inventés pour les dépasser et naviguer dans des contrées nouvelles, qui rejoignent beaucoup plus l’expérimental.
Les voix, habituellement perceptibles, ne deviennent plus que des vocalises fantomatiques, voire sont même carrément absentes, quitte à se confondre avec un instrument. Car c’est de cela dont il s’agit : renier jusqu’au bout son identité d’être humain pour s’éclipser, voire fusionner avec la musique, un peu à l’image de la pochette où deux individus sont en train de s’embrasser et d’échanger leurs personnalités.
Cette musique où tous les éléments finiront par fondre : les guitares qui dérapent constamment et glissent de manière incontrôlées (« Off your face »), la batterie qui devient robotique, le chant de Melinda Blutcher qui se muera en chant de sirène, les samples bizarroïdes, le tout liés par les saturations répétées et qui tourneront en boucle de manière incessante (le final entêtant et inoubliable de « Soon »). Mais cette volonté de s’effacer face à l’espace sonore envahissant, sorte de monde artificiel, qui prendrait la place de la réalité trop dure à supporter, obtiendra sans doute son apogée lors du morceau « Glider », condensé des délires les plus fous. Une incongruité : quasiment aucun riff mélodique de guitares, que des samples biscornus et dissonants, formant une espèce de nuage hypnotique.
En même temps extrêmement doux et romantique, pétrissant dans le même moule violence et mélancolie, l'atmosphère de My Bloody Valentine ressemble à une déflagration en douceur et au ralenti, à la traînée d’une comète.
On a l'impression que ces morceaux, ces plages de légèreté (la fausse ballade « Don’t ask why ») nous parlent directement, ont su se frayer un chemin jusqu'à notre coeur pour l'envelopper, lui insuffler un nouveau rythme de battement. Perdu au milieu des nuages, on ne s'est pourtant jamais senti aussi proche de nos propres sensations. On découvre notre sensibilité au fur et à mesure de nos réactions. Tout nous paraît beau, significatif, important, même la tristesse.
Salut! Il y a un très bon groupe de dreampop qui s'appelle Glider. A visiter http://www.myspace.com/glidermusic. Sinon ton blog est vraiment sympa
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