6 mars 2016

Pin Ups : Gash

Gash de Pin Ups

Date : 1992
Producteur : Marcel Plasse
Label : Zyod Music

Cette pochette bariolée annonce la couleur ; avec ce groupe, on nage en plein psychédélisme. Ils savent bien que c’est vilain mais ne peuvent s’en empêcher, histoire de secouer le rock brésilien, en compagnie de Killing Chainsaw, Wry ou Pelvs. Ces garnements usent de tous les procédés connus, comme les bandes passées à l’envers, les vibratos à satiété, les pédales steel, les voix mixées en retrait ("Most of the time"), les tambourins, la cithare ("Ganesha") et le rythme plutôt relaxé. 
La cool attitude est le crédo ici. Avec une basse mordante, des pédales steel et une voix grave et râpeuse, plus proche de Starling ou Spacemen 3 ("Set Your Heart Free" ou "Can't Pretend"), on sent que ces musiciens brésiliens se sont jetés à cœurs perdus dans tous les artifices possibles et imaginables pour planer et passer du bon temps.
Ils assument jusqu’à avoir l’outrecuidance de plagier le Velvet Underground avec des ballades à la guitare sèche et une voix éraillée mais lascive. "Hard to fall" ressemble à s'y méprendre à une chanson extraite du Transformer de Lou Reed !
L’album n’est pourtant en aucun cas passéiste puisqu’il s’appuie souvent sur des distorsions, des claviers et des chants adoucis. "Candle", sa guitare sèche, sa pédale steel qui donne l'impression que le son glisse, sa déferlante, est une très belle ouverture pour l'album. "Open Wide" est shoegaze dans sa forme, c'est à peine si on entend les voix, un exemple encore une fois que les drogues ont été une vraie source d'inspiration pour ce mouvement. A moins que ça ne soit l'inverse ! Quant à "Still Can Kiss", c'est un vrai hommage à My Bloody Valentine.
Cette rencontre des genres offre des sommets comme cette reprise shoegaze étonnante du « A Day in the life » des Beatles, offrant à la guitare folk un écrin superbe à une voix féminine époustouflante (Alexandra Briganti), avant d'être recouvert de saturations. 

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