31 mars 2010

Long Fin Killie : Buttergut



Buttergut de Long Fin Killie

Sortie : 1994
Produit par Richie Demsey
Label : Too Pure

Le riff de « The Lamberton Lampligher » est un pur délice qu’on apprécierait sans fin. D’autant qu’il est saccagé par des arrivées impromptues de guitares magiques et déchaînées. Le morceau part ensuite dans tous les sens, avec ce tempo cassé, suspendue, ces violons celtes qui peuvent se faire capricieux, comme délicats, ces saturations envoûtantes, cette voix suave, aux accents chaleureux.
On le sait, Luke Sutherland n’a jamais voulu faire comme les autres, ce qui se traduit par un style tout simplement indéfinissable, et c’est tant mieux, car on ne se lasse pas de sa musique à la fois bruyante et incongrue.
S’il n’avait pas voulu n’en faire qu’à sa tête, on n’aurait jamais eu la chance d’entendre des sauteries au violon et les voltiges vocaux incroyables de « Suki » ou les roulements énormes de batterie sur fond de distorsions de « Boy Racer ».
Le dernier morceau (« Butterfly ») est un rêve : avec ces notes de violon grattées comme seul Led Zeppelin pouvait le faire, une flûte discrète, des vocalises répétitives fantomatiques, l’arrivée de la batterie au bout de longues minutes, ce ton qui s’accélère progressivement pour un décollage immédiat et un trip planant exotique, onirique et d’une beauté étrangère.

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