Catherine
Catherine est un groupe de power-pop, mâtiné de grunge, comme il pouvait en exister des centaines durant les années 90. Très proche des Smashing Pumpkins, on s'intéresse à eux pour leur tout premier single, une curiosité shoegaze américaine surprenante.
Shoegaze pour "regarder ses chaussures". Ce terme anglais fut employé pour désigner les groupes rock qui apparurent dans les années 80-90, menés par My Bloody Valentine ou Ride, et qui pratiquaient une musique remplie de saturations et de mélodies sucrées, à base de vocalises béates. Ce blog musical est entièrement dédié au mouvement shoegaze et comprend toutes les chroniques des productions cultes de cette période.
14 juin 2013
5 juin 2013
Kitchens of Distinction : Strange Free World

Strange Free World de Kitchens of Distinction
Indispensable !
Sortie : 1990
Produit par Hugh Jones
Label : One Little Indian
Dès les premières notes, celles de « Railwayed », cette tornade de guitares et cette explosion d'effets fantaisistes, on est littéralement béats devant le monde féerique de Kitchens Of Distinction. Classieux, maniérée et raffinée, sa pop-rock émerveille à force d'éblouir comme des paillettes étincelantes. Que ce soit sur un rythme tournoyant (« Quick as raibow ») ou un crescendo vaporeux (« He holds her, he needs her »), impossible de décrocher. On reste enchanté par tant de virtuosité et d'intensité.
Pourtant leur deuxième opus, Strange Free World est une pure merveille où l'accrochage sonore fait place à une superposition de textures incroyables, de guitares carillonnantes, de vagues romantiques et d'effets de production imaginatifs (grâce à Hugh Jones). On est vite subjugué par ces cloches, ces étincelles, ces feux d'artifices qui tombent en pluie pour couvrir d'or des chansons impeccables. On sent clairement le groupe en parfaite maîtrise technique et assumant pleinement son univers.
L'emphase ambiante qui sert d'apparat à l'album n'hésite pas à surcharger les effets, jusqu'à noyer les mélodies accrocheuses, dynamiques, sous un flot incroyable d'arrangements mirifiques, tout droit sorti d'un rêve fantasmagorique, comme si les membres du groupe refusaient d'accepter la dure réalité de leur spleen, préférant le polir, l'enrober de decorum artificiel et féérique. Quitte à passer pour des romantiques décalés, ils réussissent tout de même à transformer des morceaux, « Polaroids » ou le magnifique « Drive that fast », en déferlante savoureuse de fantasme onirique.
Ça n'arrête pas, ça va vite, c'est tourbillonnant, un vrai kaléidoscope.
De bout en bout on a l'impression d'être dans un rêve où la magie aurait tous les pouvoirs. Rien n’est refusé, tout s’accumule, claviers, guitares sèches, coups à la batterie, tambourins, réverb, distorsions, arpèges, basse, c’est un véritable mur du son magique qui se déploie. C’est une musique à la fois terriblement ancrée dans son époque et en même temps éternelle, car tellement onirique. Kitchens Of Distinction est décidément un groupe à part, prodigieux et décalé.
Pourtant leur deuxième opus, Strange Free World est une pure merveille où l'accrochage sonore fait place à une superposition de textures incroyables, de guitares carillonnantes, de vagues romantiques et d'effets de production imaginatifs (grâce à Hugh Jones). On est vite subjugué par ces cloches, ces étincelles, ces feux d'artifices qui tombent en pluie pour couvrir d'or des chansons impeccables. On sent clairement le groupe en parfaite maîtrise technique et assumant pleinement son univers.
L'emphase ambiante qui sert d'apparat à l'album n'hésite pas à surcharger les effets, jusqu'à noyer les mélodies accrocheuses, dynamiques, sous un flot incroyable d'arrangements mirifiques, tout droit sorti d'un rêve fantasmagorique, comme si les membres du groupe refusaient d'accepter la dure réalité de leur spleen, préférant le polir, l'enrober de decorum artificiel et féérique. Quitte à passer pour des romantiques décalés, ils réussissent tout de même à transformer des morceaux, « Polaroids » ou le magnifique « Drive that fast », en déferlante savoureuse de fantasme onirique.
Ça n'arrête pas, ça va vite, c'est tourbillonnant, un vrai kaléidoscope.
De bout en bout on a l'impression d'être dans un rêve où la magie aurait tous les pouvoirs. Rien n’est refusé, tout s’accumule, claviers, guitares sèches, coups à la batterie, tambourins, réverb, distorsions, arpèges, basse, c’est un véritable mur du son magique qui se déploie. C’est une musique à la fois terriblement ancrée dans son époque et en même temps éternelle, car tellement onirique. Kitchens Of Distinction est décidément un groupe à part, prodigieux et décalé.
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