16 juin 2010

Fiche artiste de Manson's Child

Manson's Child

De tout ceux qui en France ont fait leurs premières chansons dans le style shoegaze, Manson's Child est un des rares à avoir perduré ! Ce groupe a été fondé au milieu des années 90 par Mathieu Marmillot (basse et chant) et Mathieu Schuster (guitariste). Une carrière de près de vingt ans et qui dure toujours, de multiples concerts, des tournées en Allemagne, Roumanie et même Vietnam, des critiques élogieuses sur Magic, Les Inrocks, à chacune de leurs parutions, le groupe originaire de Colmar fait son petit bonhomme de chemin, en évitant à chaque fois les pièges du tout commercial.

Il y a un petit côté ironique car s'ils étaient apparus, ne serait-ce que quelques années plus tôt, on pourrait se demander s'ils n'auraient pas subi le même sort que leurs aînés (Welcome to Julian, Candle, Planète Zen et consort), regardés de haut par une certaine partie de la presse, alors que le public d'en bas s'égosillait dans les concerts noisy-pop. Cela aurait été bien dommage et c'est donc tout mérité car ce groupe alsacien démontre un vrai savoir-faire dans l'écriture de chansons pop.

Au début de leur carrière, leur son évoque Stereolab (sur l'excellent Coffee Shop par exemple). On doit ce son unique notamment à Brigitte Clergue et Karine Ollagnier, toute deux aux synthés. "Ils sonnent comme Pavement mais avec des claviers" dira Stereolab en forme d'adoubement.

1 commentaire:

  1. (ceci est plutôt un mail qu'un commentaire! mais je ne trouve pas de "contact").
    Super blog, très informatif, bravo!
    Personnellement, je suis assez surpris par le revival "shoegaze" (je n'ai jamais autant lu ce nom dans des critiques que ces dernières années)alors que pendant longtemps, on se pincait presque le nez en disant ce terme.Je m'en réjouis, et en même temps, j'ai un côté "petit con élitiste" qui surgit parfois : ça m'embête que des gens aient accès à tous ces petits trésors en 2 clics et utilisent le mot "shoegaze" pour faire cool :) Quand une musique nous est "personnelle" on a parfois cette réaction. Et en même temps, paradoxalement je suis content de faire découvrir Blind Mr Jones si je le peux et qu'une de mes connaissances désire écouter.
    Comme il y a quelques années, c'était "post-punk" qu'on disait dans la presse, et avant, "psychédélique" (genre, Radiohead était "psychédélique"...tsss.Ah bon!). Bref...
    A propos de la condescendance de la presse et du côté paria de cette scène, c'est vrai que personnellement j'ai commencé à lire la presse rock en 92, j'avais 13 ans. Les magazines que je lisais faisaient peu cas des shoegazers (Rock n'Folk, Best). J'ai en fait découvert cette musique très tard, en 95, après la tempête. J'ai eu la chance de commencer à faire de la radio (locale)et un type y faisait une émission de "noisy pop" (il n'utilisait jamais le terme "shoegazing") et était fan de Ride. C'est comme ça que j'ai découvert ce groupe, et "Loveless",Adorable,Curve, "lazy day" de Boo Radleys, Welcome to Julian...en remontant même jusqu'à Jesus & Mary Chain.C'était très solitaire pour moi puisque plus personne (et certainement personne au lycée!) n'écoutait ça. J'avais un t.shirt Ride que je portais. J'adorais les trucs grunge/post grunge/alternative des USA, la britpop (même si ces scènes se faisaient la guerre, le public se contente d'écouter!), mais le shoegazing, je ne pouvais pas le partager. Ca m'évoque toute cette période là.

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